Le Nigéria a renforcé sa position financière extérieure en 2024 avec une augmentation notable de ses réserves brutes de change, atteignant 40,19 milliards de dollars contre 33,22 milliards un an plus tôt, soit une hausse de plus de 20 %. Cette amélioration est la résultante de la mise en œuvre des réformes structurelles engagées pour lutter contre l’affaiblissement des comptes extérieurs et retrouver une stabilité macroéconomique.
Dans le détail, la Banque centrale du Nigéria a mis en place des politiques visant à réduire la volatilité du marché des changes et attirer les investissements étrangers. D’autre part, la hausse des exportations non pétrolières a amélioré l’entrée des devises, réduisant ainsi la dépendance aux recettes pétrolières, habituellement fluctuantes.
Les réserves brutes de change, constituées des devises étrangères détenues par la Banque centrale du Nigéria jouent un rôle essentiel pour la stabilité du naira, le financement des importations et l’entrée des capitaux étrangers. Leur augmentation traduit une gestion plus rigoureuse des flux financiers et une diversification des sources de revenus en devises.
En dépit, de la contraction des réserves au premier trimestre 2025, la Banque centrale reste optimiste, anticipant une remontée au second trimestre grâce à une augmentation de la production pétrolière et des exportations hors hydrocarbures.
Le maintien de cette tendance, devrait aider le Nigéria à mieux contrôler la volatilité du taux de change, à honorer ses engagements extérieurs et à attirer plus d’investissements sans toutefois fragiliser la croissance économique par des politiques monétaires trop restrictives.
